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Plus de 4.000 manifestants devant l'Assemblée nationale

Nicolas Maury

Nous sommes plus de 4.000 et c'est la démonstration que même pendant les congés payés les salariés sont sur leur garde

Plus de 4.000 manifestants devant l'Assemblée nationale
Une délégation d'élus communistes, dont Jack Ralite (Sénateur de Seine Saint-Denis) et André Gérin (Député du Rhône), s'est jointe à la manifestation, appelée par sept fédérations de cheminots (CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD-Rail, Unsa et Fgaac), quatre fédérations de transport (CGT, CFDT, FO et CFTC), ainsi que Solidaires et la FSU.

"Nous sommes là pour combattre un énorme mensonge sur la question du dialogue social et de la continuité du service public, mais il est vrai que M. Sarkozy avait annoncé faire table rase de mai 68, et cela (le projet de loi sur la continuité du service public dans les transports) a un certain parfum de pétainisme" a déclaré André Gérin à l'AFP.

"Les communistes seront partie prenante avec nos collègues socialistes au conseil constitutionnel contre ce projet de loi qui touche l'ensemble du mouvement social" a-t-il ajouté.

Tour à tour, des responsables syndicaux ont dénoncé "un projet de loi attentatoire à la liberté syndicale" (FO) ou "attentatoire au droit de grève" (CFDT) et averti "d'une première étape avant la mise en échec d'une loi illégitime" (Solidaires). Des représentants de la FSU (enseignants) ont également pris la parole lors de ce rassemblement placé sous haute protection policière.

Entre 70 et 80 actions symboliques ont eu lieu mardi dans les grandes villes de France.
Les députés ont entamé lundi l'examen du texte sur le service minimum dans les transports publics terrestres.

Déjà voté par le Sénat, le texte de Xavier Bertrand est qualifié d'"inutile" par les groupes SRC (socialiste, radical et citoyen) et GDR (gauche démocrate et républicaine PCF/Verts). "Le but que vous vous êtes assignés, c'est la mise en cause du droit de grève. C'est un combat global, idéologique et dogmatique!", a lancé Daniel Paul (PCF-GDR).

Pour Alain Vidalies (SRC-PS), l'idée du service minimum "appartient au patrimoine idéologique de la droite". "C'est au moment où le nombre de jours de grève est historiquement le plus bas que vous voulez imposer un encadrement législatif", a-t-il fait valoir, en annonçant d'ores et déjà une saisine du Conseil constitutionnel par les députés PS, une fois le texte voté.

"A la SNCF, sur 6.043 incidents ayant entraîné une perturbation du trafic en 2006, 140 seulement proviennent des mouvements sociaux, soit moins de 3%", a souligné M. Vidalies, pour qui "97% sont dus à des incidents techniques, des problèmes de vétusté du matériel et l'absence de personnels".


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